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 Allentown Arena [PV : Luke Cage]

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En se passant une main lasse sur le visage, Felicia tenta vainement de porter un regard optimiste sur la situation dans laquelle elle s'était fourrée. La jeune femme avait fini par se trouver un fauteuil dont le rembourrage n'était pas encore totalement déchiqueté par l'usure, au sein de la petite chambre d'hôtel où Francis avait péniblement réussi à les téléporter. Ses fesses, reconnaissantes, lui épargnèrent un picotement de démangeaison à cause de la qualité très médiocre du rembourrage. Cela n'empêcha pas Black Cat d'inhaler les puissants relents de transpiration, de cigarette et de musc qui planaient dans la pièce, mal éclairée par l'unique fenêtre percée vers l'extérieur. On avait connu mieux.
De l'autre côté du simple vitrage encrassé, Allentown saluait le crépuscule de l'après-midi par un ballet de voitures quittant le centre-ville pour retourner vers les quartiers résidentiels de la voisine pensylvanienne de New-York. Le tout dans ce qui, pour les locaux, devait passer pour un concert tonitruant de klaxons, mais qui dérangea à peine la citadine pure souche en tenue moulante noir pétrole. Rien n'égalait en intensité sonore le tintamarre des klaxons de la Grosse Pomme.


Mais enfin, comment j'ai pu me retrouver embarquée là-dedans ? Mon truc, c'est le vol de nuit, pas jouer les gardes-malades pour un mutant téléporteur. Surtout dans ce décor... La plus crasseuse chambre d'hôtel jamais créée ! Et avec une cohorte d'agents d'Hydra et trois super-vilains embauchés par le Caïd à mes trousses, en plus ! Qu'est-ce que je fais là ?

Abattue, la pensive Felicia roula des yeux vers le plafond de la chambre, frissonnant en redécouvrant les multiples tâches douteuses qui le maculaient, et expira bruyamment par les narines. Non loin d'elle, Francis geignit d'une voix ensommeillée. Mollement, le jeune homme replaça son bras gauche contre son front, roulant un peu sur lui-même, et renifla bruyamment. Le pauvre garçon s'était proprement effondré de fatigue, encore vêtu de son costume vert à cape violette, abandonnant le casque en forme de scaphandre opaque au pied du lit sale et humide. Lorsque Black Cat l'avait rejoins, il en était apparemment à soixante-douze heures consécutives passées sans dormir, avec une blessure rapidement bandée mais non traitée, à l'abdomen. Autant dire que son organisme avait été poussé à bout, par nécessité. Le prix à payer pour échapper à Fisk, et aux tentacules gluants du Poulpe néonazi, incontestablement. Habillé comme Mystério, Francis commençait à ne plus distinguer la réalité de ses hallucinations dues à la fatigue, quand Felicia l'avait rejoins à Allentown. Il se força néanmoins à effectuer une ultime téléportation, pour changer de planque une énième fois et mettre toutes les chances de son côté en évitant de rester plus d'une heure au même endroit, mais, du fait de sa blessure, ne parvint qu'à se transporter à une rue de sa précédente cachette. Compte-tenu de son état, sa comparse fut toutefois heureuse de simplement se retrouver en un seul morceau dans l'hôtel (la téléportation n'étant pas un art aisé), et laissa son client dormir, bottes et gants jaunes toujours en place.
"Client", puisque Black Cat n'aurait jamais accepté d'escorter le téléporteur en fuite de New-York jusqu'à Utopia gratuitement ! Francis possédait un compte en banque bien rempli (vols de coffres en tous genres... Tous les mutants téléporteurs ne choisissaient pas de devenir des X-men), et elle allait avoir besoin de fonds pour disparaître, et se faire oublier de son ancien partenaire en affaires. Pourquoi la jeune femme se serait-elle privée ?


Je commence à me dire que vingt briques, ça fait un peu léger, pour ce qui m'attend... L'autre aimant humain, il l'ouvrait grand à la télé pour parler des mutants comme d'une belle famille unie, mais c'est pas lui qui se serait bougé pour venir aider un « frère » dans l'embarras ! Monsieur magnétisme doit être trop occupé à légiférer son royaume indépendant de l'Utopie...

De très mauvaise foi en son for intérieur, la féline se doutait évidemment qu'Erik Lehnsherr ne devait pas avoir non plus beaucoup de temps pour se reposer. Les leaders de toutes les factions devaient à l'heure actuelle essayer de l'approcher pour savoir de quelle manière Utopia comptait se comporter vis-à-vis de leur groupe, sans même parler de tous les individus dotés de redoutables pouvoirs que Magneto essayerait de persuader de le rejoindre sur son île... Un Téléporteur ? Il devait déjà en avoir deux ou trois dans sa cour, et pas des moindres. Pourquoi se serait-il fatigué à voyager au-travers du continent américain pour en moissonner un quatrième ? Surtout vu l'état dudit Téléporteur... Sale, blessé, harassé, incapable d'employer ses dons à leur plein potentiel, et déguisé comme un criminel bien connu (mais peu respecté) de la Grosse Pomme...

Oui, mais alors, pourquoi Fisk a-t-il envoyé tant de monde à tes trousses, Francis ? Dans quelles embrouilles t'es-tu fourré, encore ?

Le jeune homme revenait de loin. Une enfance troublée par des attouchements sexuels, un frère le manipulant pour qu'il dévalise des banques, Spider-Man le neutralisant en le traitant comme le pire des criminels alors qu'il n'essayait que de survivre...  Felicia s'était instantanément prise de compassion pour le pauvre infortuné, prétextant une solidarité entre cambrioleurs pour l'épauler un peu, le recommander au Caïd, pour qu'il intègre une structure où ses pouvoirs seraient bienvenus. Et puis, une semaine plus tôt, Francis l'appelait à l'aide, la suppliant de lui offrir une voie de passage jusqu'à Utopia. Sur son lit, le blessé toussa, déglutissant péniblement en grognant. Le souffle du malade, porteur de senteurs désagréables, remonta au nez de Black Cat. Mal-à-l'aise, elle se demanda s'il lui fallait profiter de la torpeur de l'alité pour changer ses pansements. N'ayant jamais fait ça auparavant, elle écarta le plus doucement qu'elle put la ouate compressant l'abdomen du blessé en grimaçant, révélant à l'air libre (et certainement pas stérile) la chair boursouflée, mal cicatrisée et dégageant d'âcres arômes, du flanc lésé. Un cadeau du Tireur, à ce que Francis lui avait balbutié.

Enfoiré de Poindexter...  Il a fait exprès de le frôler avec sa balle, pour que le projectile lui abîme le flanc sans pénétrer dans les muscles. Ce petit salop joue avec sa proie ! Il sait qu'il n'aurait aucun mal à le tuer, mais cherche à le garder en vie le plus longtemps possible.

Lester pouvait être une vraie plaie, mais c'était les spécialistes d'Hydra, ces anciens agents de terrain infiltrés au sein du S.H.I.E.L.D. et qui n'avaient pas été appréhendés, qui donnaient des sueurs froides à la féline. Habitués à interpeller furtivement des mutants et des surhumains, ils pouvaient très bien déjà avoir encerclé l'hôtel, se déployant autour des différentes sorties comme des ombres pour couper toute retraite au tandem, et leur tomber dessus sans préavis. Black Cat ne voulait pas savoir quel sort des soldats du troisième Reich surentraînés réservaient à une jeune femme comme elle.
Pour ce qui était des deux autres mandatés par Fisk pour capturer Francis... Scarabée ne manquait pas de ressources, mais Felicia savait que, derrière son armure high-tech, Abe n'était pas un mauvais bougre, et se pensait raisonnablement capable de discuter avec lui pour parvenir à un accord. Quant à Schultz... Même si son nom le prédisposait quasiment à devenir le larbin indirect d'Hydra, le Shocker restait un criminel de seconde zone, facile à battre, et aisément dépassé par les événements. Le Caïd ne devait pas avoir mieux en réserve, pour le charger de capturer un Téléporteur.


En fait, plus j'y pense, et plus je me dis que Fisk n'est pas à l'initiative de cette opération. Il a dû jouer les intermédiaires, et offrir d'aider la Pieuvre à se saisir de Francis. Mais s'il avait voulu capturer un mutant téléporteur pour son seul bénéfice, il aurait composé une équipe plus adaptée. Songea la jeune femme, accoutumée à côtoyer le Caïd.

La question restait cependant posée : que voulait faire Hydra de Francis ?

Hamilton street s'étirait d'Ouest en Est, par la fenêtre de l'hôtel, installé à l'angle de la 15ème Nord. Tandis qu'elle tentait de percer les mystères entourant Francis Klum, Felicia contempla sans y prendre garde le panorama orienté plein sud que lui offrait la petite ouverture sur l'extérieur. Le Couchant baignait d'ocres et d'orangés le bitume, embrasant les verrières des buildings voisins. Sur les trottoirs, des piétons par dizaines s'entre-croisaient sans se voir, certains ralentissant. L'un d'eux, en particulier, fit mine de contempler la fenêtre où Black Cat se tenait. Mais comme la voleuse se situait dans une chambre au dernière étage du bâtiment, et que la façade devait réverbérer en partie la lumière du Soleil, il était inenvisageable que le promeneur puisse la regarder elle.
Sans son costume matelassé jaune, et surtout sans sa cagoule, Herman Schultz ressemblait à l'américain moyen. Avec un blouson passe-partout et un jean délavé, il pouvait déambuler des heures au milieu d'innocents promeneurs, sous le nez des policiers, sans attirer l'attention. Personne, pour ainsi dire, ne le connaissait suffisamment pour le reconnaître de visu, en civil. Herman sortit tout à coup ses mains des poches ventrales de son blouson, dévoilant les gantelets qu'il portait, et joignit les poings pour viser la fenêtre indiquée par le Tireur. Sur le toit, Scarabée et cinq agents d'Hydra vêtus de noir se tenaient prêt à descendre, propulsé par son armure pour l'un, en rappel pour les autres. Les pouces du Shocker actionnèrent ses gantelets, qui émirent un vrombissement inaudible depuis la position de Black Cat, avant de relâcher une onde de concussion concentrée. La fenêtre et la façade l'entourant explosèrent à l'impact, libérant un trou assez large pour laisser passer tout un groupe d'hommes.


Go go go ! Hurla Kenkins d'une voix métallique en démarrant la propulsion de son armure Scarabée.

Dans un parfait ensemble, les cinq hommes encordés poussèrent sur leurs jambes et donnèrent du mou, décrivant une courbe descendante qui les fit plonger à l'intérieur de la chambre d'hôtel éventrée. En mains, chacun tenait un fusil-mitrailleur compact, qu'ils braquèrent sur les occupants de la petite pièce malodorante. Resté en retrait, Scarabée braqua ses poignets équipés de lasers pour faire office de soutien, stabilisant son vol à hauteur d'épaule. Sous l'éclairage crépusculaire, son armure métallique jetait mille feux alentours. En désordre, remplie de particules en suspension, la pièce s'avéra déserte.


Ils se sont encore téléportés ! Lester ! Tu as leur nouvelle position ?

Minute ! Pour l'instant, je ne détecte de traces de l'isotope que dans la chambre d'hôtel. Répliqua le Tireur dans l'oreillette de Scarabée. Le marquage radioactif, ça a ses limites.

Ouais, ben magnes-toi ! Chaque minute qu'on passe à découvert, un satellite peut nous griller. T'es bien certain qu'il n'est pas repérable par d'autres personnes que toi, ton machin radioactif ?

Sûr ! Mentit Poindexter, qui avait précisément choisi de marquer leur cible avec un radioélément facile à détecter pour être certain de ne pas perdre la trace du Téléporteur, même s'il se rendait en Nouvelle-Guinée. Et puis, qui balayait la surface des États-unis pour y trouver des pics d'activité radioactive ?

Pour Francis et Felicia, l'atterrissage fut rude. Réveillé en sursaut par la destruction d'un pan de mur, le mutant avait agi à l'instinct, sollicitant son pouvoir pour se tirer d'affaire sans prendre le temps de réfléchir à une destination. Black Cat n'avait eut qu'une poignée de secondes pour saisir Francis et le laisser l'emmener ailleurs, en l’occurrence, dans West Park... Soit, à deux cents mètres de l'hôtel pris d'assaut. Ils se tenaient là, au milieu de la verdure, et en plein jour ; lui, un Mystério d'opérette dépossédé de son casque, un large bandage à son flanc droit, à peine reposé ; elle, une plantureuse jeune femme en tenue moulante noire, bien visible dans les étendues verdoyantes. Et non loin, huit personnes qui ne reculeraient devant rien pour les arrêter.


Comment nous ont-ils trouvés si rapidement ? Fut la seule question que Black Cat put articuler avant de repérer la silhouette chatoyante de Scarabée, qui fondait droit sur leur position.

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Luke Cage *
Luke Cage *
Feat : Dwayne Johnson
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Autre Identité : Power Man

Race : Humain
Localisation : Agence Héros à Louer, 5° Avenue, New-York
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Feuille de personnage
Pouvoirs:
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Chienne de vie... J'ai été convalescent combien de temps, déjà ? Ah oui, trois mois. J'avais à mon chevet une jolie infirmière aux petits soins pour moi. C'est pas mal, ils auraient pu me refiler une vieille rombière toute flétrie de partout. Bon, avec tout le mal que je leur ai donné pour  l'opération, je l'aurais bien mérité. Surtout compte-tenu du fait que je les ai obligés à investir dans des scalpels en adamantium, avec ma peau incassable. Mais le George Washington University Hospital a jugé bon de donner une infirmière sexy à l'une des personnes ayant sauvé le président. Je ne méritais pas tant d'égards, mais bon, je vais pas me plaindre alors qu'on prend bien soin de moi. Mais qu'est-ce que je raconte ?! Jessica va encore me faire une crise de jalousie...

Je suis sorti de l'hosto vendredi soir. Le gouvernement m'a seulement laissé un week-end avec ma famille. C'est vrai qu'à part les rares fois où Jess et Danielle avaient le droit de me rendre visite à l'hôpital, on ne s'est pas vu depuis... la Maison Blanche. Mais bordel, pourquoi me laissent-ils reprendre le travail aussi tôt, alors qu'avec deux sous de jugeote, ils m'auraient mis sur la touche encore un mois ? Déjà que normalement, je serais sorti beaucoup plus vite de l'hosto ; c'est seulement avec l'appui de l'un de ces satanés bureaucrates que j'ai passé trois mois à attendre le retour de l'action en m'ennuyant dans mon lit d'hôpital. Toujours est-il que je reprend enfin le boulot, et ça fait plaisir.

- T'as pas l'air en forme, patron...

- C'est rien, juste un coup de blues...


Oui, rien d’autre qu’un coup de blues… Mais il est bien vite estompé, car une alarme retentit dans la base du Four Freedoms Plaza, entre Madison et la Quarante-Deuxième Rue. Les haut-parleurs relayent des messages diffusés sur les fréquences de la police.

“Coups de feu sur la 15e Rue Nord. Explosion de la façade d’un immeuble. Des suspects ont été reconnus comme étant Poindexter, le Scarabée et Shocker. Hommes armés et dangereux. Envoyez des renforts des Marshalls si besoin est…”

Et voilà, de quoi faire oublier le spleen à tout homme d’action. Mon accès de déprime est bien vite dissipé.

- Sauvés par le gong. Marko, Morley, lâchez-moi ce jeu d’échecs, on a du boulot.

Nous descendions de la tour pour nous diriger vers le sous-sol nouvellement aménagé en garage. J’avançais vers notre 4x4, que je nommais la “Papa Mobile”. Ce Hummer, grâcieusement offert par la Maison Blanche en récompense aux actions menées par l’équipe des Thunderbolts, n’était pas une simple voiture à quatre roues motrices. Cet engin, noir aux vitres teintées et sur lequel est peint, sur les portières avant, un cercle jaune barré d’un éclair, est tout ce que tout membre d’une agence fédérale rêverait pour son cadeau de Noël. Enfin, surtout quand il s’agit d’une agence gouvernementale pour empêcher les super-vilains de semer le trouble dans la vie des administrés. Entièrement blindée, cette voiture possède des mitrailleuses à l’intérieur du radiateur, des canons énergétiques dans les phares avant et, comble du bonheur, peut capter toutes les chaînes du câble gratuitement. Un véritable petit bijou de technologie.

Oui, bon, je sais, je donne l’impression de faire la voix off du Juste Prix. Mais c’est que je suis fier de l’avoir, moi. Parce qu’en plus, aujourd’hui serait son inauguration. Après avoir bichonné cette merveille, j’ouvrais la porte du conducteur, et m’assis au volant.

- C’est parti mon kiki.

* * *

Nous arrivions de l’endroit indiqué par la radio en moins de cinq minutes (Dieu bénisse  le GPS et le protoxyde d’azote). Des coups de feu retentissaient toujours dans les parages, à moins de deux blocs. Un vrombissement emplit l’air, puis une violente explosion arriva jusqu’à notre position.

- Songbird, mets les civils en lieu sûr et rejoins-nous quand tu auras fini. Fléau, Fantôme, avec moi. Opale, périmètre de sécurité.

Nous reprîmes la Papa Mobile pour rejoindre le lieu de l’explosion. Un trou béait dans la façade de l’immeuble vétuste, alors qu’une armure de scarabée volait aux environs. J’appuyais sur un petit bouton rouge sur le tableau de bord et laissait Morley se charger de viser le costume bleu et violet qui était seul dans les airs. Je prenais le micro relié aux haut-parleurs intégré.

- J’ai toujours rêvé de dire ça. Puis, activant le petit boitier, Agents fédéraux, veuillez poser vos armes bien gentiment et il ne se passera rien de fâcheux, les zouzous.

Je savais pertinemment que ça ne marcherait pas, mais bon, on ne savait jamais si on allait tomber sur des niais. Le Scarabée se mit à nous tirer dessus. J’armais les phares. On allait bien s’amuser...

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Priorité numéro une : ne pas rester à découvert ! S'ordonna Black Cat, pointée du doigt par les passants qui la reconnaissait, filmée par ceux dont le téléphone disposaient d'une fonction caméra.

L'explosion suivie d'une téléportation d'urgence lui avait bouchée les oreilles et retournée l'estomac, malmenant son vestibule comme un manège de fête foraine. Ce trouble de l'équilibre l'affecta moins qu'il ne l'aurait dû, à cause de ses gênes de félins, qui corrigèrent automatiquement son déséquilibre. En dépit d'une oreille interne ne sachant  plus ce qu'horizontal signifiait réellement, la voleuse tenait encore résolument sur ses deux jambes, et sentit son mal de crâne s'estomper. Hélas, son sauveur ne s'en tirait pas aussi bien.

Francis perdit connaissance à la seconde où il se rematérialisa. Inerte, bouche entrouverte, ses paupières mi-closes montraient uniquement le blanc de sa sclérotique. Black Cat n'eut même pas à s'approcher pour constater que la blessure du mutant s'était rouverte dans la précipitation, ce qui suffit à la faire paniquer. Elle, silhouette noire sur fond vert, avait certainement déjà été repérée par le Tireur, qui occupait certainement un poste en hauteur pour surveiller la zone, sans parler de Scarabée, qui disposait d'un panorama dégagé depuis les hauteurs. Pour l'avoir déjà vu faire, le Shocker pouvait se déplacer par bonds gargantuesques en pointant ses gantelets vers le sol, ce qui montait à trois le nombre de super-mercenaires capables de lui tomber dessus dans les minutes à venir. Avec un téléporteur inconscient sur les épaules, Felicia se figurait assez mal repousser les trois hommes, sans parler de les distancer. Et son éthique discutable s'opposait à l'idée d'abandonner purement et simplement Francis à ses détracteurs.


N'oublie pas Hydra, ma grande ! L'organisation qui s'est faite une spécialité d'avoir des agents dormants partout... N'importe qui parmi les piétons dans ce parc pourrait être un homme de la Pieuvre, et je n'ai absolument aucun moyen de le savoir avant qu'il ne tente quelque-chose.

Le futur s'assombrissait, pour la mercenaire, qui se sentait comme une biche cernée par des chasseurs pourtant moins malins qu'elle, mais juste plus nombreux (et armés de fusils). Avant qu'elle ne puisse trouver un plan de génie, un son inattendu la fit sursauter. Son oreillette blue tooth. La ligne sécurisée avec le Bricoleur...

Phineas... Tu n'aurais pas fait ça, quand même... Supplia mentalement la cambrioleuse, en installant l'appareil très haute technologie, et à ligne intraçable, à son oreille.

Oui, allô ?

Mademoiselle Hardy ! Quelle plaisir de vous entendre à nouveau, après tout ce temps.

Une goutte de sueur glaciale serpenta dans le dos de la jeune femme en noir. Le Bricoleur se débrouillait généralement pour obéir au Caïd, mais il se serait difficilement plié à l'ordre d'utiliser la ligne privée entre la cambrioleuse et lui-même pour permettre à son employeur de discuter avec la féline. Pour le vieil ingénieur, la correspondance revêtait presque un caractère sacré, personnel, et il savait que Black Cat ne souhaitait absolument plus parler ou avoir affaire au Caïd. Phinéas avait sans doute été forcé (passé à tabac, en d'autres termes) avant d'accepter d'établir la connexion avec l'oreillette de son invention. Indubitablement, le parrain du crime organisé voulait capturer Francis Klum. Et il ne lésinait pas sur les moyens.

Plaisir non partagé. Épargnez-moi vos formules de politesse, Fisk : pourquoi prenez-vous seulement la peine de m'appeler ? Répondit abruptement la surhumaine, en prenant le pouls de son client.

Une grimace anxieuse lui crispa les lèvres. Son cœur battait beaucoup trop vite pour que ce soit bon signe. Et de plus en plus d'anonymes se rapprochaient d'elle, ce qui faisait trop de potentiels agents d'Hydra pour qu'elle les surveille tous. L'unique bonne nouvelle, dans le déroulé des événements, était que pour une raison inconnue, ni Poindexter ni Jenkins ne lui avaient encore tiré dessus. Black Cat, familière de la façon dont le Caïd réfléchissait, crut deviner la raison du cessez-le-feu.


Oh non, Fisk... Ne me dites pas que vous allez me proposer de me laisser saine et sauve, si je vous livre Francis ? Ce serait mal me connaître... Vous voyez, lui a déjà mis vingt milles dollars sur la table, alors à moins que vous ne fassiez monter les enchères, je me vois mal vous refiler celui qui doit signer mon chèque de paie.

Felicia s'efforça de réveiller Klum en lui tapant les côtes de la pointe de ses bottes, gagnant du temps de la seule manière qui lui vint à l'esprit dans les conditions stressantes qui lui paralysaient les neurones. Son interlocuteur, contre toute attente, pouffa bruyamment dans le combiné.

Hu hu hu... Vous estimez donc que votre vie ne vaut pas plus de vingt milles dollars ? Moi, je dirais que vous valez quand même un peu plus que ça. Pourtant, croyez-moi, aussi douloureuse que soit votre perte pour mes finances, je n'hésiterais pas à ordonner au Tireur de vous abattre, si vous persistez à interférer avec cette opération. Vous pensez peut-être que j'aide Hydra par amour du Fascisme ? L'organisation veut ce mutant téléporteur. « Veut », comme dans « est prête à tout pour y parvenir ». Vous voyez, mademoiselle Hardy, nous vivons dans un monde beaucoup plus complexe que ce que vous imaginez. Et dans ce monde très complexe, Hydra avait orchestré de longue date une opération très, très importante, qui requérait notamment l'intervention d'un mutant capable de se déplacer... Très rapidement. Figurez-vous qu'un récent événement imprévu les a privés de ce mutant, alors que la date de leur opération arrivait à échéance... Vous devinez la suite ? Toute la Pieuvre s'est mise à remuer ciel et terre pour trouver un palliatif en urgence, sans chercher à faire dans la finesse. Ils m'ont littéralement braqué un flingue sur la tempe pour que je leur déniche votre ami. Si je n'honore pas leur commande, mon nom sera ajouté à la liste des ennemis de ces nazis. J'adorais Klum, vraiment. Un bon garçon, compétent, et pas très gourmand en bénéfices. Il me rapportait un bon pourcentage sur chacun de ses vols, sans poser de questions. Mais je n'ai pas hésité une seconde à vendre cette petite poule aux œufs d'or à Hydra. Tout comme je n'hésiterai pas non plus à vous vendre à eux, si vous me contrariez davantage.
Je pense que vous m'avez laissé parler suffisamment longtemps. Considérons qu'il s'agissait de votre délai de réflexion. Alors ? Quel est votre choix ?


Fisk adorant pérorer au téléphone, Black Cat ne le priva pas de son quart d'heure quotidien de monologue creux et insipide. Le Caïd lui fournissait en plus des informations utiles pour comprendre ce qui se passait en ce moment, et chaque seconde était bonne à prendre, dans sa position. Le timbre grave et sérieux du businessman la prit toutefois au dépourvu en annonçant parfaitement savoir à quel jeu elle se livrait, forçant la féline à arriver au pied du mur plus tôt que prévu.

Agents fédéraux, veuillez poser vos armes bien gentiment et il ne se passera rien de fâcheux, les zouzous. Déclara à point nommé un timbre masculin amplifié, depuis le sud de la position de Felicia.

Un sourire éclaira le visage de Black Cat. L'intonation, le vocabulaire, le style... Cette voix aux accents d'Harlem ne lui était pas inconnue.


Navrée, Fisk. J'ai bien peur que vos collaborateurs n'aient du pain sur la planche. À un de ces jours... Si votre excès de cholestérol ne vous tue pas avant ! Termina la malicieuse acrobate en glissant une plaisanterie sur le surpoids du Caïd, avant de couper la communication et d'écraser l'oreillette sous son talon.

Cette ligne sécurisée avec le Bricoleur ne pouvait plus être considérée comme sûre. Pas que ce soit gênant pour la mercenaire, qui savait pertinemment que Phinéas lui en dénicherait une autre... Dès qu'il aurait récupéré de ses rencontre avec les gros bras de Fisk.


Ça, Wilson, tu vas le payer. Personne ne touche à mon ingénieur préféré sans en subir les conséquences. Et je sais être très vilaine, quand on me cherche. Feula la féline en son for intérieure, tout en surveillant Francis pour guetter l'instant où il émergerait.

Dans le ciel, la silhouette de la taille d'un gros bourdon du Scarabée voleta de-ci, de-là, avant d'ouvrir le feu en faisant siffler ses lasers sur une cible invisible depuis West Park. La réplique ne tarda à suivre, obligeant Abe à donner le meilleur de lui-même pour épargner à son armure high-tech des dommages qui paralyseraient son système de propulsion. Un problème de moins à gérer, pour Black Cat, qui redouta aussitôt moins les balles de Poindexter, maintenant que le Tireur avait plus dangereux à cibler. Quant au Shocker, il prêterait certainement main-forte à ses camarades, plutôt que d'essayer de rompre le combat pour rejoindre la belle voleuse et son comparse en fuite.


Lester, Abe et Herman en moins sur la liste des dangers imminents... Hey ! Ma situation deviendrait presque viable ! Songea dans une poussée d'optimisme la cambrioleuse, en constatant qu'une partie de ses admirateurs filmait maintenant le combat intra-muros entre les criminels payés par le Caïd et... Les « Agents fédéraux », dont Cage était vraisemblablement le porte-parole. M. Muscle va se régaler ! Pas un des trois types contre qui il se bat n'est équipé pour faire face à sa force et son endurance... Schultz pourra dans le meilleur des cas le repousser, mais Scarabée et le Tireur seront à court de munitions avant d'avoir égratigné sa peau impénétrable... Du pain-béni, pour l'armoire à glace. Et pendant ce temps, Black Cat filera entre les doigts d'Hydra !

Un plan plus facile à penser qu'à mettre en branle.
Francis Klum continuait de gémir à terre, son état exigeant à l'évidence une auscultation d'urgence. L'ironie voulant que le Lehig Valley Hospital ne se situe qu'à quelques rues au nord du parc où les deux proies de la Pieuvre avaient atteri. Remonter West Street sur cinq blocs avec un téléporteur sur ses épaules n'aurait pas dérangé Felicia, n'eut été les potentiels agents d'Hydra à ses trousses.


Bewegst nicht ! Cracha une femme dans son dos, avec un guise d'accompagnement sonore le déclic d'une arme dont on retirait la sécurité.

La jeune femme se mordit durement les lèvres, regrettant une fois de plus ne pas avoir de sixième sens l'avertissant du danger. Elle aurait dû veiller sur ses arrières avec plus de vigilance, au lieu de bêtement se focaliser sur les trois criminels de seconde zone tirant et combattant les agents du gouvernement sur Hamilton street. Impuissante, Black Cat observa six « badauds » lâcher leur téléphone, ou cesser immédiatement de la regarder avec de grands yeux, pour fendre la foule des curieux sans ménagement et s'approcher du mutant inanimé. Leur posture indiquait qu'ils se tenaient prêts pour un combat, et le contact froid d'un canon contre sa nuque annonça clairement à la voleuse que la septième agent envisageait sérieusement de lui faire sauter la cervelle.


Gentille fille... Caqueta la servante d'Hydra sans une once d'accent germanique, tandis que Felicia notait les mains vides des six autres hommes déguisés en civils.

Une seule arme... Et je suis pratiquement sûre que Fisk n'a pas prit la peine d'avertir Hydra de mes petits « talents »... C'est totalement faisable, Fel'. Il suffit d'oublier l'urgence du moment, et de laisser les choses se dérouler...

Elle l'avait fait des dizaines de fois face à des policiers de tous horizons. En quoi cela serait-il différent, pour une soldat d'Hydra ? Black Cat inspira à fond, concentrant son esprit sur l'embout métallique qui lui chatouillait froidement les cervicales, et déclencha son pouvoir. Il lui fallait à tout prix que la Malchance cible l'arme qui la menaçait, et rien d'autre. Surtout pas Francis, en fait, qu'un agent d'Hydra installa sur ses épaules.
À la seconde où Felicia se jeta à terre, tête la première et mains en avant, un bruit de détente cliqueta, sans être suivit par une détonation. Par hasard, la balle du calibre 38 tenue par la femme s'était enraillée dans le canon du semi-automatique. Un juron germanique accueillit le malfonctionnement, jusqu'à ce que Black Cat, en appui sur ses mains, ne replie et propulse ses talons vers le menton de la brune. Le coup de pied de mule souleva du sol la soldat infiltrée, qui grogna à l'impact, puis s'effondra, sonnée. Alertés, ses camarades s'empressèrent de sortir leurs armes, réflexe que la féline avait anticipé. Aussi agile et rapide qu'une boule d'électricité noire filant entre eux, l'acrobate laissa ses agresseurs essayer de la toucher en passant de l'un à l'autre. Bien entraînés, les hommes ne lui laissèrent aucune ouverture pour frapper tandis qu'elle se déplaçait, l'affrontement s'équilibrant rapidement. Les agents d'Hydra ne pouvaient pas viser assez vite pour toucher Black Cat, mais cette dernière devait rester en mouvement à vitesse maximum pour conserver son avantage, ce qui l'empêchait de riposter. L'impasse jouait cependant en sa faveur, puisqu'elle se savait assez endurante pour ne pas tomber à court de souffle avant que ses ennemis ne vident leurs chargeurs.
Au bout d'un ballet ininterrompu de sauts, roulades et glissades, l'un des six tireurs jura, entendant le percuteur de son arme claquer dans le vide.


Bingo !

En un enchaînement de saltos, Felicia se plaça hors de la ligne de mire de cinq des tireurs, ne laissant le champs libre que pour l'homme dont le chargeur venait d'arriver à terme. Comprenant ce qui lui arrivait dessus, le soldat lâcha son pistolet, et s'empara de son couteau, serrant la garde pour tenir le temps que ses alliés se replacent et lui viennent en aide. Feintant un coup bas, son opposante en tenue noire accéléra brutalement son assaut en voltant sur le côté. Un double coup de pieds latéral fouetta la garde du fantassin, qui encaissa péniblement, et exposa ses côtes. Un crochet sanctionna l'erreur, suivit de près par un direct du droit en plein plexus. Misant sur sa rapidité d'exécution, Felicia bondit alors sur son ennemi vaincu, et roula en arrière pour entraîner l'agent d'Hydra avec elle. La planchette japonaise lui permit de catapulter sa première victime vers deux soldats ajustant leur tir, réduisant à trois le nombre d'hommes hostiles, dont un qui se débarrassait à la va-vite de Francis.

Hé bien, messieurs ?

Trois tirs coordonnés firent reculer derrière un arbre du parc la voleuse, qui ne se laissa pas démonter et continua de plastronner d'une voix veloutée.

Je pensais les agents d'Hydra plus endurants... Quelle déception. Les femmes aiment quand les choses ne finissent pas trop vite, vous savez ?

Quelques jurons en Allemand suivirent, apostrophant la provocatrice autant que les balles la prenant pour cible. Satisfaite, Black Cat constata que, comme elle le voulait, ses ennemis perdaient patience, et tombaient dans son piège. Tirant avec de plus en plus de frénésie, ils cessèrent de coordonner leurs tirs devant cette agaçante femme qui déjouaient leurs balles. Mine de rien, la féline se rapprocha doucement des trois hommes, réduisant la distance à chaque saut. Dès l'instant fatidique où ils se trouvèrent à court de munitions, Felicia sortit les griffes, creusant de profonds sillons dans le visage de sa première cible, avant d'envoyer ses jambes s'enrouler autour du coup d'une deuxième proie, qui fit une violente rencontre avec le sol herbeux du parc. Mieux préparé, le dernier des trois agents tenta de la coincer en enchaînant coup de pied, manchette, et clef de bras. Joueuse, Black Cat se laissa embarquer dans la prise, avant de décocher un clin d'œil au soldat du Poulpe. Sans efforts, la demoiselle se tortilla pour retourner l'immobilisation contre son utilisateur, bloquant sa circulation sanguine assez longtemps pour qu'il s'évanouisse. Celui qu'elle avait balafré reçut un genou dans la tempe.

Puis les deux agents d'Hydra sur qui elle avait catapulté leur camarade ouvrirent le feu sur elle. Bousculée par l'impact, la cambrioleuse écarquilla les yeux, tâtant ses blessures pour constater qu'aucun goutte de sang n'y perlait. À la place, un engourdissement froid et désagréable l'envahit.


Capturer... Pas tuer... Comprit au dernier moment Black Cat, tandis que les deux cartouches d'I.C.E.R. achevaient de lui délivrer leur dose de dendrotoxine.

Luttant pour ne pas perdre pied, Felicia vit les deux hommes garder en main leur pistolet, l'un d'eux s'avançant tranquillement pour tirer deux coups sur le mutant téléporteur, avant d'aller le récupérer. Un voile noir descendait sur son champs de vision quand l'autre agent porta sa main à son oreille pour contacter ses renforts. Les mots qu'il prononça en Allemand ne parvinrent jamais jusqu'au cortex de la voleuse, qui atterrit dans une herbe aussi douce et moelleuse qu'un matelas d'hôtel cinq étoiles.


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Luke Cage *
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La rue avait été efficacement évacuée par une Songbird des plus professionnelles. C’est à se demander si au final on m’avait réellement filé une bonne équipe, et non un véritable ramassis de branquignolles seulement bons à laver la Papa Mobile. Elle nous rejoignit tandis que j’appuyais sur le champignon, droit dans la direction de l’immeuble pris d’assaut par les mercenaires du Caïd.

- Morley, quand je te le dis, tu sors et tu fonces dans l’immeuble. J’ai pas envie qu’on fasse trop de casse aujourd’hui, et je veux aussi éviter un maximum de dommages collatéraux. Marko, tu sors aussi et tu fonces dans le tas. Je vous suivrais.

Je n’attendais pas le moindre acquiescement. Je suis leur patron, et un peu comme leur agent de probation ; donc ils me doivent le respect, mais aussi et surtout ils doivent suivre mes directives à la lettre. Bon, je ne me considère pas comme un gros méchant, j’ai toujours été cool avec eux, mais dès qu’il y a du relâchement dans les relations, je sais quand resserrer la vis.

J’armais rapidement les mitrailleuses cachées dans le radiateur du Hummer, puis activais l’assistance à la visée, lâchant une première salve de munitions en direction du Scarabée. Cela me créais une diversion suffisante pour sortir de la Papa Mobile après avoir enclenché le pilote automatique et m’être armé de mes poings américains. Je sautais par la portière, qui se referma après ma sortie. Les mitrailleuses tiraient automatiquement sur leur cible que j’avais verrouillée, ce qui me laissait le temps de marcher tranquillement vers mes ennemis, en me massant les poignets pour m’échauffer.

Je marchais tranquillement dans le chaos, un peu comme si je faisais mes courses. Tiens, c’est vrai que Jessica m’avait demandé d’en profiter pour passer acheter des poireaux après le boulot. Faudra que j’y pense, quand tout ça sera fini. Les balles sifflaient et ricochaient sur ma peau impénétrable. Poindexter devait sans doute estimer que je faisais une cible facile. Ça me faisait un peu bizarre : il était l’un des hommes de main de l’une des personnes les plus influentes du crime organisé, il aurait dû être au courant que rien, mis à part les laser chirurgicaux et l’adamantium, ne pouvait percer ma peau…

- Ah, on ne fait plus de criminels convenables, de nos jours…

Je ramassais l’un des parpaings tombés à terre lors de la précédente explosion et le lançais de toutes mes forces en direction d’un léger éclat que j’avais vu dans un immeuble proche. C’était sans doute là que se planquait le Tireur.

- De mon temps, ils avaient un minimum de jugeotte, ils se renseignaient sur les gens à qui ils avaient affaire…

J’arrivais sur les lieux, un fusil à terre et un homme le cherchant désespérément.

- Scarabée, la cible se dirige vers moi !, dit-il dans une oreillette-micro à MA cible, qui avait sans doute fort à faire avec mes propres salves de balles à la dendrotoxine B pour éviter de faire bobo aux criminels.

C’est vrai que maintenant qu’on leur propose une alternative à la prison à la perpétuité, on doit leur tirer dessus avec une variante du pistolet Bonne Nuit à répétition, histoire qu’on ne nous accuse pas de “violences policières”. Parce qu’avec le statut d’agents fédéraux des Thunderbolts, ça aurait chauffé, au tribunal…

- Maintenant, on n’a plus qu’un ramassis de bons à rien…

Je prenais le fusil de Poindexter entre mes grosses paluches, et en tordis le canon comme si ce n’était que l’un des appareils de musculation qu’on m’avait mis à disposition pendant ma rééducation. Ça avait l’air d’être aussi mou que de la guimauve. Le Tireur avait l’air choqué par ce qu’il venait de voir.

- Ben quoi, t’es pas au courant de ce qui s’est passé l’an dernier ? Sérieusement ?! Je croyais les sbires de Fisk beaucoup mieux renseigné, mais toi, tu remportes la Palme.

Je faisais craquer mes jointures, histoire de l’intimider. Ça marche toujours, surtout quand on mesure presque 2 mètres et qu’on est bâti comme un haltérophile.

- Maintenant, tu vas gentiment me dire pourquoi vous faites tout ce raffut, toi et tes petits copains…


* * *

Alors c’était ça leur plan depuis le début ? Kidnapper un téléporteur pour le compte de ces faces de poulpe ? Ils ont fait tout ce battage pour ça ? Sérieusement… Bon, j’avoue que l’idée d’utiliser les sbires du Caïd pour faire diversion était une bonne idée, surtout devant leur manque flagrant d’efficacité ce jour-là, mais bon, devoir bousiller une bonne partie du quartier juste pour ça, je pense qu’ils auraient pu faire plus simple, du genre frappe chirurgicale ciblée sans non plus à avoir à détruire un pâté de maison rien que pour ça. Mais bon, c’est peut-être que je pense surtout aux ouvriers qui seront obligés de passer derrière pour nettoyer ce champ de bataille. Mais ça fait un peu plus de boulot, alors pendant cette période de crise du chômage, on va pas non plus cracher dessus. Mais qu’est-ce que je raconte ?

Quand je parvenais à l’arrière de l’immeuble, j’aperçus un pick-up noir en train de fuir en mode turbo. La zone avait été évacuée par Songbird, donc ça ne voulait dire qu’une seule chose : ils avaient “récupéré le colis”. Ça voulait aussi dire autre chose : que je devais me grouiller pour que le Poulpe ne puisse acquérir un nouvel atout. J’appuyais sur mon oreillette pour activer la radio.

- Marko, y a du grabuge à l’arrière. Tu pourrais nous arrêter le monospace qui se barre, s’il te plaît ?

- OK patron, je m’en charge.


Un fracas tonitruant annonça l’arrivée du Juggernaut qui fonça dans le tas, arrêtant de front la voiture qui fit une embardée. Je courais déjà en sa direction, quand des tirs retentirent dans ma direction. Les balles ricochaient sur ma peau, trouant mon T-shirt jaune moutarde estampillé de l’emblème des Thunderbolts, un cercle barré d’un éclair. Du liquide bleuté se répandait à l’impact des munitions ; heureusement que ma peau est pare-balles, sinon les balles de mitrailleuses Bonne Nuit m’auraient déjà expédiées dans les bras de Morphée. Sprintant sur les dix derniers mètres, je préparais mon coup de poing, qui cueillit l’un des soldats d’HYDRA dans le sternum, l’envoyant valser de l’autre côté de la chaussée en traversant la deuxième portière arrière, ouverte. j’arrachais l’un des sièges de la banquette pour voir ce qui était dans le coffre. Mais il était vide ; ils ont dû réfléchir comme moi, et donc préparer une deuxième diversion pour nous induire en erreur.

- Et merde !, ne pus-je m’empêcher de jurer entre mes dents.

Marko s’approcha de moi. Il avait apparemment quelque chose à dire.

- Patron, des personnes ont rapporté avoir vu Black Cat avec un homme blessé dans les environs, mais Songbird n’a vu aucun des deux dans les environs.

- Chiottes ! Ils les ont eu tous les deux ! Je veux que tout le monde ratisse le périmètre, ils ne doivent pas se cacher bien loin.


C’était bien ma journée...

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