William n’avait pas particulièrement attendu ce jour, mais il n’aurait manqué cette exposition pour rien au monde. Même si sa vie d’archéologue, puis celle de professeurs étaient à présent du passé, c’était comme pousser par une certaine nostalgie que ses pas le guidèrent jusque-là.

Les mois précédents furent difficiles, entre son retour du futur et son escapade dans l’espace, dont il n’était pas revenu indemne, William avait dû faire le point sur sa vie et sur ce qu’il souhaitait faire à présent. Il avait un temps envisager de retourner à l’université afin d’y enseigner, mais cette perspective ne l’enthousiasmer plus, il savait que s’il retournait sur le campus, cela signifierait mettre en danger la vie des étudiants et des autres professeurs.
Mais depuis peu, il repensait à l’Égypte et aux quelques années passées là-bas. Le métier d’archéologue lui avait toujours convenu, et ce n’était qu’à cause de sa rencontre avec Horus qu’il avait finalement décidé de laisser cette vie derrière lui, mais reprendre cette activité aujourd’hui aurait-il vraiment un sens ?
Il aimait ce qu’il faisait aujourd’hui, passer de conflit en conflit patrouillant dans la ville en compagnie de son élève était vraiment quelque chose d’unique, mais à ce rythme, il ne pourrait pas subvenir bien longtemps à ses besoins. Le SHIELD lui avait proposé d’intégrer l’organisation, mais sa dernière collaboration avec eux ne s’était pas bien terminée et savoir qu’il avait été infiltré depuis des décennies par Hydra n’aidait en rien William à donner sa confiance en ce SHIELD incarné par Coulson.
Le SWORD en revanche le tentait un peu plus, mais il n’avait aucun moyen de les contacter et il doutait qu’Amy accepte de le suivre. Même si elle était plutôt indépendante, William ne voulait pas la laisser de côté, elle avait subi sa perte une première fois, il était hors de question qu’il la laisse à nouveau.

C’est donc comme cela, que William se retrouva à arpenter les couloirs du Metropolitan Muséeum of Art. L’exposition égyptienne était vraiment splendide. William resta figé pendant de longues minutes sur une fresque de la cinquième dynastie, les connaissances laissées par Horus lui permettaient de traduire sans problème les hiéroglyphes inscrits. Il apprécia l’histoire qu’elle racontait, une partie de vérité historique mêlée à de la mythologie, bien que William se demandait si la partie de mythologie n’avait pas une part de réel. Sachant que les dieux existaient, plus rien ne pouvait l’étonner à ce sujet.
Il fit le tour de l’exposition en profitant pour aller saluer des confrères qu’il connaissait de vue, pour les avoir croisés lors de réceptions en Égypte. Mais il finit par se retrouver à nouveau devant la fresque à contempler les finitions et toutes les beautés de l’œuvre.

- C'est drôle comme les objets porteurs d'une histoire d'une civilisation éteinte depuis des siècles peuvent nous rappeler un passage de notre propre histoire, bien plus récent cette fois-ci...

Tournant la tête vers l’origine de la voix, William tomba sur une personne qu’il ne pensait pas revoir un jour.  Ruth Lion, ce n’était pas le nom qu’elle lui avait donné lors de leur première rencontre, ce fut après leur seconde rencontre, dans un complexe du SHIELD, qu’il s’était renseigné un peu sur elle.
William avait mal digéré leur rencontre en Égypte, plusieurs années plus tôt, il restait persuadé qu’à l’époque c’était elle qui avait dérobé sa découverte du moment. L’objet en question avait disparu avant qu’il n’ait pu l’étudier.

L'Égypte vous manque, monsieur Cooper ?

« Mademoiselle Lion, je vous mentirais si je vous disais que je suis ravi de vous revoir. »

Il n’y avait aucune raison d’être amicale avec elle, après tout, elle lui avait dérobé le résultat de plusieurs mois de travail, du moins il en restait persuadé.

« Je suis sûr que votre présence ici n’a rien avoir avec un vol ou une mission pour le SHIELD, l’Hydra ou une quelconque autre organisation criminelle. »

William la fusillait du regard, il n’avait qu’une envie, c’était de partir et là laisser en plan ici, voir même de la dénoncer à la sécurité. Il était hors de question de l’attaquer, après tout, ils se trouvaient dans un lieu public et il n’avait aucune preuve pour pouvoir la confondre. Il s’éloigna de la jeune femme comme s’il comptait continuer sa visite de l’exposition, tout ce qu’il voulait s’était mettre de la distance entre eux.

Alors qu’il s’éloignait, elle le suivit en lui affirmant avoir quitté le SHIELD et l’Hydra, mais rien que le fait de confirmer son appartenance à l’écusson rouge ne faisait qu’attiser la colère de William. Elle lui agrippa alors le bras, William fut pris de vertige, non pas à cause des mots qui suivirent, mais bel et bien, car il sentait son propre pouvoir entrer en action. Le contact ne dura heureusement pas longtemps, il put ainsi repousser ce qui émanait de la jeune femme. Ainsi donc, elle possédait elle aussi des pouvoirs, à présent William ne la considérait plus comme une gêne, mais comme une menace. Savoir qu’un agent d’Hydra, ou ex-agent peu importe, possédant des facultés particulières se trouvait au milieu de tous ces civils n’aidait pas William à se calmer.
Elle était un danger pour tous ces gens, et même si ce qu’elle lui dit à cet instant attisa la curiosité de William, il ne pouvait mettre en danger plus longtemps les New Yorkais présents dans la salle. Son regard accusateur se posa alors sur la jeune femme, mais alors qu’il allait rétorquer avec violence, un étrange bruit attira leur attention.

William ne comprit pas tout de suite de quoi il s’agissait, mais le regard affolant de la jeune femme lui fit comprendre que ce que cela annonçait n’était pas des plus amicaux.
La rouquine disparut alors, prenant la direction de la sortie. En quelques instants, ce fut le chaos le plus total, des gens apeurants venaient se réfugier à l’intérieur du musée.
Ne comprenant pas encore ce qu’il se passait, William partit en contre sens de la foule et parvint à sortir par l’immense porte du musée.
Des coups de feu étaient échangés, sur sa gauche, Ruth était à couvert derrière une colonne alors que trois agents avançaient vers elle lourdement armée. Un peu plus bas sur les marches menant au musée, le cadavre d’un des soldats gisait là. Sur l’épaule de ses soldats, l’écusson rouge de l’Hydra était visible. William n’en revenait pas qu’ils osent ainsi agir en plein jour et en plein cœur de New York.

L’un des agents d’Hydra l’aperçut et cria un ordre en russe que William ne comprit pas. L’ancien archéologue dû néanmoins bouger lorsque le soldat le prit pour cible.
Il n’était alors plus question de rester là à rien faire, les civils étaient à l’abri, il était temps de faire pleuvoir sa fureur.

Lancer de Dés:

Puissant dans son pouvoir, il fit appel à un pouvoir qu'il n'avait alors jamais utilisé, absorbé quelques jours plus tôt lors d'un combat assez violent. Ses mains commencent alors à émettre une étrange lueur rougeâtre qui gagnait en intensité de seconde en seconde.
William sorti alors de son couvert en jetant un coup d'oeil à Ruth lorsqu'elle hurla de douleur. Cette dernière avait été touché à la jambe. Il prit alors conscience que ce qu'elle lui avait dit était peut être bien vrai. Si elle faisait toujours parti d'Hydra, l'organisation ne chercherait pas à la tuer voir même à la récupéré. Quoi qui l'en soit et contre toute attente, William s’apprêtait à combattre à ses côtés.
Il tendit les mains, qui dégageait une très forte lumières, avant de laissait échapper un rayon rouge qui vint heurter l'un des soldats. Ce dernier fut jeter au sol, dévalant les escaliers, mais se releva bien vite. Son pouvoir n'avait pas dut avoir le temps de charger correctement, William se souvenait que son affrontement contre le propriétaire de ce pouvoir avait été particulièrement douloureux. Il allaient lui falloir encore quelques essai pour ajuster correctement l'intensité du rayon.
Mais cela risquait d'être compromis, l'un des deux autres soldats tira alors sur William, cherchant sans doute à protéger son collègue. Le guerrier reçut la balle dans l'épaule l'obligeant à reculer vivement et à se mettre à couvert. Que n'aurait-il pas donné pour savoir son sabre en main et son ancienne vitesse.